Culture G.

Takashi Murakami à Versailles : le choc des cultures?

Si vous êtes plutôt du style conformiste-classique, passez votre chemin car l’association de Takashi Murakami avec le Château de Versailles, c’est un peu comme amener un groupe de rock dans un opéra. On ne s’y attend pas forcément mais l’effet est saisissant. Il n’y a pas de demi-mesure : on aime ou on n’aime pas. Personnellement, je trouve ça audacieux mais aussi rafraîchissant. Bien que je ne sois pas une grande adepte du mélange des styles, celui-ci est selon moi un mariage plutôt heureux.

My lonesome Cowboy et Hiropon

Il faut dire que j’aime beaucoup les oeuvres de Takashi Murami. Pour ceux qui le ne connaissent pas, Takashi Murami est un sculpteur japonais contemporain dont les oeuvres me font penser au monde de Tim Burton ou encore celui d’Alice au pays des merveilles. J’adore son univers fantasmagorique inspiré des mangas japonais ! Il faut dire que ses oeuvres les plus connus sont assez osés voire dérangeantes. Je pense entre autres à My Lonesome Cowboy qui n’est rien d’autre qu’un adolescent dont le jet de sperme forme un lasso.

L’exposition au Château de Versailles, qui a eu lieu du 14 septembre au 12 décembre 2010, a suscité bien des remous. Au coeur de la controverse résidait  le choix même de l’artiste. Ses oeuvres sont jugés par certains traditionalistes trop décadentes pour être exposés dans ce « haut lieu du patrimoine national français ». Néanmoins, les amateurs d’art contemporain, les fans de mangas ainsi que les fashionistas auront la possibilité de s’offrir une série de gadgets conçus par l’artiste chez Colette à Paris. Il y aura entre autre la figurine de Mr. Dob, qui serait un « autoportrait ».

Avis au fashionistas: je suis sûre que vous le connaissez ! En 2004, il a collaboré avec Vuitton et a réinterprété les célèbres motifs de la marque.