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Sous les flashs des photographes

À 23 ans, ça m’a pris comme une envie de pisser: je voulais faire de la photo. En fait, je cultivais l’espoir naïf et inavoué de faire une fois seulement dans ma vie la page couverture d’un magazine. Ben oui, ça peut arriver même aux meilleurs d’entre nous! Je sais, je sais, péché véniel. Ceci dit, ça faisait un an que je m’entraînais intensément, que je calculais au gramme ce que je mangeais et que j’empoisonnais la vie de mon entourage avec ma « saine hygiène de vie »! Je me sentais prête à immortaliser le moment. Je me doutais bien que je ne pourrais pas survivre encore longtemps à m’affamer de la sorte et à solliciter mon pauvre corps aussi durement, lui qui était surtout habitué au moelleux de mon canapé! Aussitôt décidé, aussitôt à la recherche d’une solution pour atteindre mon objectif.

Photo de Nicolas Marcoux

Étape numéro 1: contacter les agences de mannequins. Sachez qu’à 23 ans, on est une vieille peau dans le milieu. Je tiens cependant à souligner la diplomatie de Folio et Speck que j’avais abordé. J’étais persuadée que les deux agences m’auraient envoyé paître auprès de mes consoeurs (les vaches) mais non, pas du tout. J’ai eu le droit à une réponse (certes négative) tout à fait polie.

Étape numéro 2: trouver une alternative. La mienne s’est présentée sous la forme d’une annonce. Une société d’import avait besoin d’un modèle d’essayage. J’y suis allée sans grande conviction et il s’est avéré que je convenais tout à fait. J’ai donc commencé à faire des essayages. Mon nouveau patron ayant décidé de créer sa propre ligne, j’ai fait deux catalogues. Le photographe en question m’a permis de découvrir le tfcd (time for cd) et vous avez ici un échantillon du travail des merveilleux photographes avec qui j’ai eu le plaisir de travailler.

Photo de Julie Dessureault

Quant à mon objectif, je l’ai partiellement atteint. Je n’est certes pas fait la couverture d’un magazine mais j’ai vu une énooorme affiche de moi sur la devanture d’un magasin à Toronto. Lequel? Ça, je ne suis pas encore prête à le dévoiler.

3 thoughts on “Sous les flashs des photographes”

  1. wow super tu as réussi à connaître la vie sous la lentille ;o)
    Pour faire le cover d’un magazine…c’est 0.05% des chances à ce que ça se réalise.
    Moi aussi j’ai commencé le mannequinat à 22 ans. J’ai eu la chance d’être prise sous l’aile de Scoop.
    http://www.scooponline.ca

    1. Les chances étaient faibles mais j’ai eu un plaisir fou à travailler avec quelques talents montréalais. Félicitations à toi aussi! Scoop est une bonne agence. J’espère voir tes photos.

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