Je me souviens très bien avoir vu l’exposition intitulée « Napoléon… à l’île Sainte-Hélène »au Musée Stewart. C’était en 1999. J’avais d’ailleurs trouvé le titre particulièrement ironique, étant donné que l’empereur y a vécu de 1815, à sa mort, en 1821. Sauf que l’île Sainte-Hélène qui a été la dernière demeure de Napoléon se situe quelque part au milieu de l’Atlantique. Rien à voir avec l’hôte de Terre des Hommes (Expo 67).
Je pensais donc à cette exposition pendant que j’admirais les œuvres d’une remarquable et exceptionnelle collection privée – celle de Pierre-Jean Chalençon – présentée dans la crypte de la basilique Notre-Dame de Montréal. Un choix judicieux puisque ce lieu de culte fut construit pendant le règne de Napoléon Bonaparte.
Je vous recommande de prendre l’audio-guide à votre visite des Trésors de Napoléon : une vingtaine d’œuvres y sont racontées, souvent par monsieur Chalençon lui-même. C’est peu, mais ça en vaut la peine. Le parcours se fait en ordre chronologique (son mariage avec Joséphine, puis son second avec Marie-Louise, sa famille et les arts à sa cour) et se trouve magnifiquement agrémenté de pièces musicales, passant de Beethoven à La Callas (tout pour que je reste longtemps à arpenter les galeries finalement…)
Dès le début de cette exposition, nous savons qu’on « nous mettra en relation avec l’époque, les goûts et les intérêts visuels de Napoléon, à travers les œuvres d’art et le savoir- faire inégalés présentés ici ». N’oublions pas que l’empereur a compris tôt le rôle qu’avaient les artistes pour promouvoir ses idées politiques et l’image qu’il voulait projeter.
Vous admirerez des aquarelles, des huiles sur toile, un coussin ayant servi le jour de son couronnement, des bustes en porcelaine, des médaillons, des horloges, des vases, vaisselle et coutellerie et un bracelet en or, diamant et pierres précieuses offert à sa sœur Elisa lors de la naissance de sa fille. De toute beauté!
Vous contemplerez aussi des chefs-d’œuvre d’orfèvrerie comme un encrier doté d’une horloge appartenant au prince Joachim Murat, grand amiral de l’empire. Sur cet encrier en forme de bateau, trône Poséidon, dieu des mers. Pour la petite histoire, Joachim Murat a épousé Caroline, la sœur de Napoléon, en 1807. Vous voyez ici un broc à eau et une bassine offerts à son beau-frère.
Trois-cent cinquante pièces nous sont présentées jusqu’au 1er septembre.
Ce qu’en disent les médias
Des objets d’art de Napoléon à la basilique Notre-Dame par La Presse Canadienne
Les trésors de Napoléon en mai à la basilique Notre-Dame par Eric Clément dans La Presse
Napoléon arrive à la basilique Notre-Dame par Frédérique Doyon dans Le Devoir
Tarification et horaire
Admission générale : 20$
Audioguide : 5 $
Du mardi au dimanche de 10 h à 18 h (dernière entrée à 17 h)