Je suis loin d’être indifférente aux résultats de l’étude dirigée par des chercheurs de l’Université Laval et de l’Université de Montréal auprès de 3 000 écoliers du primaire. Voici le constat qui m’interpelle dans l’article de Mme Malboeuf paru sur Cyberpresse : « Le fait que des parents travaillent, et même travaillent de longues heures, peut favoriser le bien-être et la réussite scolaire des enfants […] On découvre ainsi que les écoliers canadiens qui réussissent mieux que la moyenne à l’école sont plus susceptibles d’avoir une mère qui travaille. Et que ceux qui vont bien (c’est-à-dire qui ont moins de problèmes de comportement) sont plus susceptibles d’avoir une mère qui travaille plus de 40 heures par semaine. »
Comme de nombreux parents, je travaille à temps plein mais j’ai aménagé mon horaire pour passer plus de temps en famille. Néanmoins, ce constat, c’est comme me dire en plein visage que mes efforts de conciliation travail-famille sont vains voire même nuisibles à mon enfant. Si travailler plus signifie diminuer ma qualité de vie car je coupe dans les activités qui me permettent d’être épanouie, comment peut-on penser que mes enfants vont en bénéficier ?
Dans les démocraties contemporaines (et riches), nous avons souvent peu de support familial. Ce délitement du lien social dans les lieux communs usuels oblige les parents à se débrouiller seuls. En partant du principe que le rôle du système éducatif est d’instruire et non d’éduquer nos enfants, à qui les parents travaillant plus de 40 heures semaine confient-ils donc cette tâche ?
Dans les années 70-80, Françoise Dolto, pédiatre et psychanalyste française prônait que les parents devaient parler à leurs enfants comme à des adultes et développer un rapport avec eux qui leur permette d’apprendre à se conduire plutôt que d’obéir tout simplement. Cette théorie avant-gardiste a été à la mode et serait peut-être même l’origine d’une génération d’« enfants-rois ». Aujourd’hui, on prône le retour de l’autorité parentale… Les études, comme les théories, sont, à mon humble avis, un reflet de notre société actuelle ou en devenir. Elles donnent matière à réfléchir sur nos choix mais ne sont en aucun cas une vérité absolue ou un guide d’emploi.
Ma vérité, c’est que nous pouvons tous avoir les meilleures intentions du monde et nous tromper. L’erreur est humaine mais il n’en demeure pas moins que les choix que nous avons faits demeurent les nôtres et que nous restons les mieux placés pour répondre aux besoins de notre cellule familiale.
Je partage ton avis !
C’est l’Université Laval, pas l’Université DE Laval. hihihi
Merci Valérie 🙂