Impossible pour moi de rester impassible quand j’entends quelqu’un dire que Trois-Rivières, c’est en quelque sorte une halte sur la route qui relie Montréal à Québec. J’en conviens, dans la plus grande ville de la Mauricie, les endroits où calmer son appétit et, euh, soulager sa vessie pullulent. Reste que mon patelin a beaucoup plus à offrir! Puisque vous serez, je n’en doute point, nombreux à prendre d’assaut les routes de la Belle Province cet été, je vous ai mitonné un petit aide-mémoire de mes adresses culturelles chouchous.

La Galerie d’art C2 est la petite nouvelle du circuit trifluvien. Mais son succès est tel qu’elle déménagera ses toiles dans de plus grands locaux dans les jours à venir! C’est entre les murs de C2 que je suis tombée amoureuse des couleurs vibrantes d’Arcade Latour, de la marqueterie de Nancy Bordeleau, des scènes urbaines de Gisèle Boulianne et des coqs aux teintes néon de Marie-Andrée Leblond. Un must!

Niché à l’intérieur de la Maison de la culture de Trois-Rivières, le Centre d’exposition Raymond-Lasnier est le plus ancien de la ville. Ouvert depuis 1968, il est connu pour sa polyvalence. On peut même y organiser des fêtes d’enfants, avec boîte à images, origami et bingo artistique!

Cet automne, on inscrit à son agenda l’expo 10 ans d’urgence, une rétrospective des œuvres de la vingtaine d’artistes qui ont participé aux événements de l’Action Terroriste Socialement Acceptable. L’organisme à but non lucratif, créé en 1998 par Pierre Allard et Annie Roy, se donne comme mission de conscientiser la population à plusieurs causes sociales ou environnementales.

Pour les férus d’histoire, deux adresses incontournables. D’abord, le plus ancien bâtiment trifluvien, le Manoir Boucher de Niverville.

Un charmant petit musée qui recèle de trésors racontant la vie quotidienne de Joseph-Claude Boucher de Niverville et sa femme Marie-Josephte, couple de bourgeois de la Nouvelle-France. Et on serait fous de ne pas visiter aussi la Galerie d’art du Parc, un manoir construit en 1725 pour René Godefroy de Tonnancour.

Plusieurs étages de pièces intimistes, aux planchers de bois qui craquent, dont les murs sont ornés de pièces d’art contemporain toujours sélectionnées avec soin.

Vous n’avez jamais mis les pieds en Mauricie? Je vous suggère d’aller faire un tour à Boréalis. Cette ancienne usine de filtration convertie en musée vous en apprendra des tonnes sur l’industrie des pâtes et papiers, dont Trois-Rivières est la capitale, mais aussi sur la construction des quartiers ouvriers et la syndicalisation.

Les plus jeunes s’amuseront à l’atelier de fabrication de papier et au rallye souterrain dans les voûtes du centre. Leurs aînés, eux, apprécieront les 5 à 7 jazz, les soirées D.J. et les conférences sur la généalogie. Bien sûr, on profite d’un moment sur la terrasse magnifique, qui nous fait oublier que le centre-ville n’est qu’à quelques pas.

Quelques dates à inscrire au calendrier

• Biennale internationale d’estampe contemporaine de Trois-Rivières, du 16 juin au 8 septembre 2013. Pendant cet événement d’envergure, 350 œuvres d’artistes venus de 25 pays investissent une demi-douzaine de lieux.

• FestiVoix, du 27 juin au 7 juillet 2013. Depuis 20 ans, des milliers de personnes y vibrent au son des monuments de la chanson d’ici ou des musiciens les plus innovateurs. 13 scènes où se produiront cette année Cœur de pirate, Karim Ouellet, Louis-Jean Cormier, Dead Obies, Les Sœurs Boulay, Diane Dufresne, Robert Charlebois, Lisa Leblanc, Loco Locass, Random Recipe…

• Festival international de la poésie, du 4 au 13 octobre 2013. 100 poètes venus de 30 pays qui vous offrent leurs vers dans 90 endroits. Unique et enivrant.

• On découvre la Promenade de la poésie, une centaine de plaques argentées sur lesquelles fleurissent les mots, posées sur les murs des bâtiments du centre-ville.

• Salon des métiers d’art de Trois-Rivières, du 28 novembre au 1^er décembre 2013. Pour découvrir les artisans de la région, mais surtout dénicher des cadeaux de Noël originaux.