Il y a 14 ans, quand je suis arrivée au Québec, c’est à Gatineau que j’ai passé mes premiers jours. Je me rappelle encore de ma soirée au Casino (le repas était délicieux!) et de la grande suite que j’occupais à l’hôtel. Bref, le luxe! Ensuite, j’ai été parachutée à Montréal dans un appartement vide du centre-sud pour commencer l’université. Mes souvenirs sont vagues mais j’étais excitée d’y retourner avec ma famille et je n’ai pas été déçue!
Gatineau, pour moi, c’est un peu les portes du Québec de par son emplacement géographique. J’avais oublié comme il suffisait de traverser une rue (d’accord, un petit pont!) pour se retrouver à Ottawa (et donc en Ontario). Je sais, je suis facilement impressionnable mais que voulez-vous! J’ai fait ma touriste et j’ai trouvé le meilleur spot pour prendre LA photo de touriste qui illustre bien ce que je vous raconte (voir ci-dessus).
J’ai eu la chance d’être gracieusement invitée avec ma famille dans cette ville. L’accueil que j’y ai reçu est à la hauteur de l’hospitalité que j’ai déjà pu apprécier au Québec. Par contre, ce qui m’a frappée de plein fouet, c’est combien les gens étaient plus aimables et polis qu’à Montréal. Et ce, sur la route comme sur la rue. La courtoisie me semble bien caractériser Gatineau.
Poser ses pénates
Nous avons été installés à l’hôtel Best Western Plus, situé sur le boulevard Laurier, à deux pas du musée canadien de l’histoire. La proximité, pour moi, est un critère d’importance. Après avoir fait quelques heures de voiture et avec deux jeunes enfants actifs, j’ai envie de bouger et non de remonter en voiture. Ça tombe bien, le stationnement est inclus! L’emplacement est donc parfait, surtout que le musée canadien de l’histoire abrite le fameux musée canadien pour les enfants!
L’hôtel n’est peut-être pas récent mais l’accueil chaleureux et le personnel très serviable. Vous me direz que c’est leur métier mais franchement, c’est plus que ça : mon fils a tapé une crise intense version » on est en train de m’assassiner » et plutôt que de recevoir les habituels regards de travers, une employée m’a gentiment demandé si je voulais qu’on me mette dans une boite son petit-déjeuner pour qu’il puisse manger quand il se sera calmé; une autre est venue cogner à notre porte pour s’assurer que tout allait bien. C’est pas sympa ça?
Côté cour : le musée canadien de l’histoire
Terrible 2 ayant fini sa crise, nous avons pu entamer notre journée et c’est, bien sûr, avec le musée canadien de l’histoire que nous avons commencé. Saviez-vous qu’il y a largement de quoi vous occuper toute une journée? Rien que le musée canadien pour les enfants pourrait vous absorber pendant trois heures! C’est d’ailleurs un peu ce qui c’est passé… 🙂
Ce qu’il y a de génial dans la conception de ce musée, c’est que tout le monde y trouve son compte : on voyage à travers le monde et on peut toucher à tout! C’est quand même rare dans un musée… Les parents peuvent réviser leur géographie et apprendre de nouvelles choses sur les us et coutumes propres à certaines régions du monde. Si vos enfants sont très jeunes et moteurs (comme les miens), laissez-les gambader, se déguiser en vendeur de tapis dans un souk ou en maître sushi dans un restaurant, conduire un pousse-pousse ou je ne sais quoi d’autre.
S’ils sont un peu plus vieux et attentifs, profitez-en pour lire avec eux les panneaux et les ouvrir au monde. Le volet éducatif est tout simplement incroyable : nouveau vocabulaire, révision des chiffres et calculs de base en jouant au client chez le marchand de légumes, etc. J’ai vraiment aimé le fait qu’on peut se reposer un instant dans une salle calme : la salle de bricolage. Et bien oui, il n’y a pas que les miens qui émettent des sons aigus quand ils sont surexcités!
Le musée canadien de l’histoire est sur trois étages et l’explorer de fond en comble (sieste oblige!) avec les enfants, n’aurait pas été possible. J’ai donc misé sur le musée pour les enfants (2e étage) ainsi que la salle des premiers peuples (1er étage) et le théâtre IMAX 3D (2e étage) en raison de la thématique : les pandas. Le doudou de mon fils est un panda made in Ikea alors imaginez sa tête quand il a vu les affiches! Personnellement, j’avais aussi envie d’y aller. J’ai eu la chance d’aller à Chengdu (Chine), au Centre de recherche sur le panda géant et de les admirer en vrai. Aller au IMAX est peut-être moins exotique que Chengdu mais disons qu’on risque d’en apprendre davantage…surtout quand on ne parle pas mandarin!
Côté jardin : la ferme des alpagas
Ben voilà, je n’ai pas pu résister. J’aime les animaux et je trouve ça chouette que les enfants puissent voir la vache qui nous donne le lait, la poule qui nous donne des oeufs et ainsi de suite. Sauf que je n’ai pas besoin d’aller à Gatineau pour voir cochon, canard et vache. Par contre, une ferme d’alpagas, c’est pas mal plus inusité.
La propriétaire, Mme Feinberg, a acheté son premier alpaga il y a 10 ans. Elle en a 32 aujourd’hui. On a d’ailleurs pu leur donner du foin et les caresser. Ce sont des bêtes drôlement curieuses. La boutique est un peu bordélique mais vous y trouverez des trésors. Par contre, il faut y mettre le prix : la laine d’alpaga est 60% plus chaude que la laine et ça ne pique pas. De plus, les risques d’allergies sont infimes. Du coup, j’ai acheté deux paires de chaussettes pour les enfants en vue de l’hiver et il m’en a coûté 25$ la paire.
Si vous passez dans le coin, arrêtez-vous un instant. Le tour est vite fait alors pas besoin de l’inclure de façon formelle dans votre planning.
Et on mange où ?
Avec tout ça, je ne vous ai même pas parlé de bouffe! J’avoue ne pas avoir pris de recommandations à la Maison du tourisme en ce qui concerne les restos car je pensais manger avec mes amis. Néanmoins, j’ai tout même testé le Tartuffe, un restaurant français qui fait partie du circuit agro-touristique de l’Outaouais. Je vous le dis tout de suite, ce n’est pas un restaurant familial. Le décor de la salle laisse entendre que c’est un lieu cossu et cozy. J’ai donc préféré m’installer sur la terrasse qui détonnait quelque peu avec ses chaises en plastique. Quoiqu’il en soit, la terrasse est très agréable quand il fait beau et chaud.
Est-ce ma meilleure bouffe à vie ? Non. C’était bon mais quand même un peu cher. Comme dans plusieurs restaurants français, les portions sont plutôt petites mais la cuisson et la présentation étaient irréprochables. J’aime par contre la fraîcheur des aliments, le fait que le chef cuisine des produits de saison, achetés dans la région. Aussi, le chef a eu la gentillesse de nous proposer des pâtes qui correspondaient au goût des enfants même s’il n’y en avait pas sur le menu. Toujours agréable de se faire accommoder avec des petits mousses!
Pour le reste du voyage, j’ai profité de l’accueil chaleureux de mes amis 🙂
Virée au Québec est une série d’articles sur de courts séjours réalisés dans différentes villes de la province afin de présenter nos découvertes. L’auteure a reçu des gratuités mais celles-ci n’altère pas l’opinion émise dans cet article. Le contenu reflète l’opinion de son auteure.