Voilà, c’est dit : je suis accro au sucre. Ma dépendance au sucre était connue mais le potin, c’est que je la partage depuis quatre ans avec deux autres filles et qu’on n’a pas du tout envie de s’en débarrasser. Au contraire, on l’alimente ! Si vous cherchiez un régime miracle ou le récit d’une abstinence, c’est raté. Et oui, mon rendez-vous annuel avec les girls consiste à faire une journée de biscuits de Noël. Attention ! Nous avons tout un rituel: notre rendez-vous a toujours lieu dans une de nos trois cuisines, à une date et une heure similaire chaque année. Nous discutons au préalable des recettes, achetons les ingrédients et surtout le vin pour ne pas manquer d’inspiration. Et comme chaque année, notre hôtesse du moment se retrouve prise à nous inviter à dîner en plus du déjeuner. Y a quand même du bon dans les traditions.
Trêve de bavardages! Parlons bouffe mais parlons bien. Après les civilités d’usage, nous mettons toutes la main à la pâte. Si nous faisons traditionnellement nos bonshommes en pain d’épices ainsi que des biscuits frigidaires aux saveurs variées, nous nous laissons toujours deux recettes d’expérimentation. Au menu cette année :
1) Bonshommes en pain d’épices
2) Biscuits frigidaires (cerises- amandes ainsi que chocolat- poivre blanc)
3) Boules aux noix de pécan
4) Rochers à la noix de coco
Bref, tout ça pour vous raconter l’histoire des bonshommes en pain d’épices. La première année, mon amie l’avocate nous montre un livre de cuisine Five Roses qui ressemblait davantage à une relique qu’à un livre de cuisine (d’ailleurs, chaque année, elle nous dit qu’il faudrait qu’elle le relie car il tombe en morceaux) et nous propose de faire la recette des bonshommes en pain d’épices. L’habit ne fait pas le moine dit le dicton (La preuve, il suffit de regarder les infos pour voir comment l’église catholique est dans l’eau chaude !) alors la fiscaliste et moi-même avons mis notre scepticisme de côté pour tenter la recette. Je peux vous dire une chose: elle n’est pas évidente car la pâte se réchauffe plus vite entre nos mains que le … de nos copains. Non, mauvaises langues, on n’est pas si nulles que ça ! Mais une fois découpés et cuits, ça en vaut la peine. Bon moi, je me suis découvert un talent caché : j’adore décorer ces biscuits. Depuis, la tâche m’incombe et je ne suis pas peu fière de mes créations. Cette année, je vais rejeter la faute sur mon matériel que j’ai dû bricoler (un sac ziploc utilisé comme douille) donc pas la peine de critiquer !
Vu la quantité réalisée, même partagée en trois, j’en avais beaucoup trop. Une fois l’exaltation de la production passée, il fallait bien que j’en fasse quelque chose. Qu’allait dire mon homme si je rapportais cette montagne de biscuits à la maison ? C’est le cas de le dire, j’étais cuite ! Alors j’ai trouvé la superbe excuse du Noël écolo où j’offrais un cadeau fait de mes blanches mains à toute sa famille. Le truc, c’est qu’il y a cru et depuis, à mon grand désespoir, je partage chaque année, le fruit de mon dur labeur. Ah, Esprit de Noël quand tu nous tiens ! Blague à part, je suis très heureuse que ce cadeau ait été apprécié par ma belle-famille au point où chaque année, ils s’enquérissent de mon activité. Mon beau-père, qui adore les bonshommes en pain d’épices, a contribué à ce que ce biscuit devienne un classique des temps des fêtes.
Bienvenue au club !! Je suis gatohcolique pour ma part 😉 chouette tradition que vous avez là !