J’aime les ballets. Ça me fascine qu’on puisse me raconter une histoire par la danse. Je suis allée voir Léonce + Lena, un ballet chorégraphié par Christian Spuck et présenté par les Grands Ballets. Je suis une néophyte alors ne vous attendez pas à une critique en bonne et due forme de cette comédie satirique. Néanmoins, je peux partager avec vous mon humble opinion, c’est-à-dire celui de la fille qui n’a pas fait ses devoirs avant d’aller voir ce spectacle.
Pour la petite histoire
Parce que c’est justement de la danse, quand on ne connaît pas du tout l’histoire, c’est toujours bien de prendre quelques minutes pour feuilleter le programme qui vous est remis. Bien entendu, vous pouvez toujours utiliser Google pour trouver de l’info mais, je vous assure, le programme est drôlement bien fait!
Donc, je vous résume l’histoire : dans les royaumes de Pipi et Popo (je vous assure que je n’invente pas!), un prince et une princesse sont destinés à unir leurs vies au cours d’un mariage arrangé qui n’intéresse pas le prince et que rejette la princesse. Flanqué d’un père gâteux, le prince est pressé de rentrer dans les rangs pour assumer ses fonctions de futur souverain. La princesse, avide de liberté, se sauve. Prince et princesse finissent par se rencontrer et tomber amoureux sans connaître leur véritable identité. Le mariage finit par avoir lieu et les deux « étrangers » se rendent compte qu’ils étaient destinés l’un à l’autre. Heureuse fatalité.
Oui à la comédie! Mais où est la satire?
Léonce + Lena est une comédie satirique écrite en 1836 par Georges Büchner. L’oeuvre, qui se présente comme une histoire à l’eau de rose, dépeint en fait une jeunesse dorée et oisive, mettant ainsi de l’avant de grandes inégalités sociales. Je crois que le sujet est d’ailleurs encore très actuel.
Cet aspect-là, était moins évident pour moi à déchiffrer car l’accent (ou du moins ce que j’ai retenu), semble avoir été mis sur l’humour et l’amour. J’ai trouvé très amusant les clins d’oeil à la culture populaire. Prenons l’exemple du roi gâteux qui a exécuté une série de pas connus de tous, notamment dans les années 90 : le moon walk de Michael Jackson, la macarena et ainsi de suite.
Il y a aussi les mimiques. Nous étions presque à un numéro de mimes. C’est rafraîchissant et définitivement divertissant. C’est la première fois que j’entendais les gens rire à ce type de représentation. Personnellement, j’ai eu un peu de mal à suivre mais j’ai vraiment aimé la combinaison entre l’histoire d’amour (ça, c’était clair!), la bonne dose d’humour et la justesse de l’exécution.
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