En septembre dernier, j’ai eu le grand bonheur de me rendre au Pays-Bas. Pendant mon séjour, j’ai visité le musée Hermitage-Amsterdam, le petit frère de son homonyme situé à St-Pétersbourg. Dans la capitale hollandaise, le musée présente des expositions dont les chefs-d’œuvre sont prêtés par la Russie. Pendant que je m’y trouvais, donc, j’ai admiré l’exposition sur Pierre le Grand (1672-1725). Il a pris le pouvoir à 17 ans et a transformé son pays; il l’a « européanisé ».
Et vous trouverez l’un de ses portraits aujourd’hui au Musée des Beaux-Arts de Montréal sur la création (ci-dessus en images) des ateliers Fabergé « Œuf de Pâques impérial dit Pierre le Grand ». Cet œuf impérial est mon favori parmi les quatre prêtés par le Virginia Museum of Fine Arts. Il est composé d’or, platine, vermeil, diamants, rubis, émaux, aquarelle, ivoire et cristal de roche… rien que ça!
Mais avant d’aller plus loin, je me permets de vous mentionner quelques repères. Carl Fabergé naquit en 1846, soit un an à peine après le tsar Alexandre III (1845-1894) et mourut en 1920, soit deux ans après le tsar Nicolas II (1868-1918), fils d’Alexandre III. Il fut le joaillier de la famille Romanov. Il prit la direction de la bijouterie créé par son père et la transforma en entreprise, employant jusqu’à 500 employés à St-Petersbourg, Moscou, Odessa, Kiev et Londres.
Vous visiterez quatre salles, chacune mettant en vedette un œuf impérial. La maison Fabergé créait des œufs afin que la famille Romanov les offre à Pâques. Il en reste 43 dans le monde aujourd’hui, et bien que nous en ayons quatre pour l’été à Montréal, à la droite du grand escalier du Pavillon Michal et Renata Hornstein, vous verrez les photos des autres chefs-d’œuvres.
Vous admirerez aussi des pendentifs, boutons de sonnette, des fleurs, des étuis à cigarette, des encriers, des poignées d’ombrelle et des pommeaux de canne en cristal de roche, néphrite, jaspe, agate, bowenite et dans des matières encore plus prestigieuses : or, diamant, agate, topaze et j’en passe. Mon coup de cœur : cinq cuillères à moka (!) en argent, vermeil et émail.
Je termine par le commencement. Vous entrez dans une salle où 22 petits œufs, tous plus délicats et raffinés les uns que les autres, vous accueillent. Vingt-deux pendentifs dont un en purpurine. J’ai été séduite dès mon arrivée. Vous le serez autant, que vous optiez pour l’audio-guide ou non, mais ne pensez pas parcourir l’exposition en moins de deux fabuleuses heures!
Présenté jusqu’au 5 octobre au Musée des Beaux arts de Montréal
Mardi, Jeudi, Vendredi: 10h à 17h; Mercredi: 11h à 21h; Samedi et Dimanche: 10h à 17h; Lundi: Fermé
Veuillez noter que le mercredi, entre 17 h et 21 h, seule l’exposition temporaire est accessible. Les droits d’entrée sont réduits à 10 $, à l’exception des tarifs de groupe.
Tarif général:22.50$; 13 à 30 ans: 13.50$
Ce qu’en disent les critiques:
Le MBAM lève le voile sur l’oeuf bleu de Fabergé par Frédérique Doyon dans Le Devoir
Écrins précieux pour destin tragique par Frédérique Doyon dans Le Devoir