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Prépuce et circoncision : un (in)dispensable ?

Crédits : Naître et grandir

La circoncision est une intervention qui consiste à retirer le prépuce, c’est-à-dire le manchon de peau qui recouvre le gland du pénis. Il y a encore 30 ans, on la pratiquait dans plusieurs hôpitaux du Québec. Cette pratique, courante dans les communautés musulmane et juive, est devenue impopulaire depuis que la Société canadienne de pédiatrie a jugé qu’il ne s’agissait pas d’une nécessité médicale. 

La circoncision peut être perçue comme une atteinte à l’intégrité de l’enfant, un acte barbare. La vie sexuelle future de l’enfant est également au cœur des préoccupations. Il est justifié de s’inquiéter d’une potentielle perte de sensibilité suite à l’ablation du prépuce, un tissu particulièrement sensible. Est-ce que la circoncision cause des troubles d’érection ou d’éjaculation, une baisse de satisfaction sexuelle ou une perte de libido? Une étude coréenne réalisée en 2002 n’aurait trouvé aucune différence significative dans le fonctionnement sexuel des hommes circoncis et non circoncis. La même année, une étude américaine a révélé que malgré une baisse de la sensibilité à la suite d’une circoncision, la satisfaction sexuelle générale s’en trouvait augmentée.

Chez les juifs, la circoncision est pratiquée pour des motifs religieux alors que chez les musulmans, cette pratique relève davantage de la tradition. La circoncision ne génère pas un questionnement comme cela est le cas en Amérique du Nord. Cependant, ceux qui la pratiquent ne le font pas uniquement pour les motifs invoqués précédemment. Certains la choisissent pour des raisons d’hygiène mais aussi pour éviter les risques d’infections. En effet, la muqueuse du prépuce contient grand nombre de cellules très vulnérables à l’infection.  Aussi, des études faites au Kenya, en Ouganda et en Afrique du Sud ont révélé que la circoncision réduisait les risques de contracter le VIH. Une étude néo-zélandaise a constaté le même résultat avec le virus du papillome humain (VPH).

Au delà de l’aspect strictement médical, le point de vue de l’homme qui subit cette opération à l’âge adulte mérite d’être entendu. Là encore, les opinions divergent : certains affirment avoir perdu de la sensibilité et d’autres affirment que tout est meilleur qu’avant. Après tout, la circoncision demeure un choix personnel. La question qui demeure est : laisse-t-on ce choix à l’homme adulte ou fait-on ce choix pour le nourrisson ?

2 thoughts on “Prépuce et circoncision : un (in)dispensable ?”

  1. perso, pour l’hygiène c’es tun indispensable. et il est moins difficile pour l’homme si on prend un decision à sa place lorsqu’il est enfant … je ne me posais même pas la question pour moi c’est logique haha

    1. C’est à l’homme adulte de décider s’il veut être circoncis ou non sinon c’est une mutilation.
      Le manchon qui recouvre le gland comme vous dite représente presque la moitié de la peau du pénis qui est enlevé. Vous oubliez de mentionner aussi que le frenulum est partiellement excisé ou amputé lors de la circoncision. Le frenulum est la partie la plus sensitive du pénis.

      Le prépuce procure des sensations fortes. Il joue également un rôle d’autolubrification. Il sert d’enveloppe qui glisse sur le pénis dans un mouvement de va-et-vient durant les rapports sexuels, rendant la qualité de la friction plus douce et moins abrasive.Il s’agit d’un repli de peau destiné à protéger le gland en dehors du coït, mais surtout, c’est la zone érogène principale du pénis.

      Enlever toutes ces fonctions lors de la circoncision relève d’une mutilation. Ce n’est donc pas au parent que revient ce choix mais bel et bien à l’homme adulte.

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