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Philadelphie : pour l’art et l’histoire

Franklin Court
Franklin Court

Bien sûr, certains s’y rendent aussi pour le sport. Avec les Phillies, les Eagles et les Flyers. Ou encore pour marcher dans les pas du personnage de Rocky. À moins que vous soyez cinéphiles comme moi et que cette ville américaine représente la majestueuse performance de Tom Hanks dans le film Philadelphia, qui lui valu l’Oscar du meilleur acteur en 1994. Mais Philadelphie c’est plus que cela. À quelques 150 kilomètres au sud de New York, cette ville est à découvrir pour ses musées, son histoire des plus marquantes et ses gens accueillants, serviables, polis, courtois, aimables, et j’en passe!

Vue du Magnificent Mile
Vue du Magnificent Mile

L’histoire

On y a signé la déclaration d’indépendance en 1776 et on y a écrit la Constitution américaine. Le Marquis de Lafayette a baptisé Independance Hall l’endroit où l’histoire des États-Unis a débuté. D’ailleurs, une visite des lieux est possible et gratuite, en autant que l’on se procure des billets au Visitor Center et que l’on respecte l’heure de visite donnée. Si vous le souhaitez, vous pouvez apprendre en marchant autour de ses monuments et dans le quartier riche en histoire (lire : Benjamin Franklin) en optant pour le Constitutional Walking tour de jour et le Spirits of 1776 ghost tour de nuit. De plus, si comme moi l’architecture vous intéresse, choisissez le tour à pied offert par le Philadelphia Center for Architecture.

 

 

 

Le magnificent mile

Voici la raison fondamentale de mon déplacement : à partir de la mairie, en marchant sur le Benjamin Parkway, vous aurez droit au musée Rodin, au Perelman Building, au Philadelphia Museum of Art (ces 3 derniers ayant un prix d’entrée les regroupant) et à la Barnes Foundation.

D’ailleurs la Barnes Foundation est mon chouchou. Je voulais m’y rendre depuis si longtemps. En 2012, la collection de 8000 œuvres du Docteur Albert Barnes est logée à une nouvelle adresse. Pour la petite histoire, le docteur en question (chimiste de formation) a inventé l’Argyrol, un antiseptique oculaire qui le rendit milliardaire. Il a vécu de 1872 à 1951 et à sa mort, sa collection d’artistes tels les Renoir, Cézanne, Matisse, Picasso ( j’en passe et des meilleurs), est léguée à la Lincoln University. Ce n’est pas un musée comme les autres, puisque l’accrochage est réalisé selon les volontés du médecin. Mais j’y suis quand même demeuré quatre heures et quart…

De City Hall à Rittenhouse Square

Une visite de la mairie est possible en semaine à 12h30 et je vous la recommande. La bâtisse est le plus grand édifice municipal des États-Unis et il est surmonté d’une statue de William Penn (d’où le nom de l’État, la Pennsylvanie ) mesurant 37 pieds. À la fin de la visite, on peut accéder juste au-dessous de la statue grâce à un lent ascenseur. Lorsque vous revenez les deux pieds sur terre, vous traversez la rue afin de vous rendre chez Macy’s, anciennement John Wanamaker’s department store. Il est l’initiateur des produits étiquetés (!?!) Eh oui, avant lui, les vendeurs demandaient ce que bon leur semblaient selon l’apparence du client(e).  Allez y jeter un œil et surtout prêter une oreille attentive car vous pourrez être surpris par le son de l’orgue le plus grand du monde (en état de fonctionner…) De là – à un bloc au nord de Macy’s – vous pourrez vous restaurer au Reading Terminal Market (imaginez la marché Jean-Talon en plus gros…) et je vous conseille de trouver l’excellent Mezze afin de manger méditerranéen. Miam miam!

Pour digérer, prenez une marche vers mon quartier favori : le Rittenhouse Square. Un parc charmant, près du café La Colombe, de la libraire Barnes and Noble et de charmants restaurants, comme le bistro français Parc ou le spécialiste en poissons et fruits de mer Devon, que je vous recommande fortement. Si par hasard (on ne se sait jamais) vous vous y rendez pour votre anniversaire, sélectionnez le Kimmel Center for the Performing Arts afin de célébrer. Vous aurez ainsi peut-être la chance de voir et d’entendre le Philadelphia Orchestra, dirigé par NOTRE excellent Yannick Nézet-Séguin. Rien de moins… ni de mieux!