Boire et Manger

Levez verre et fourchette au Kyozon

Crédits : Nicolas Shapiro
Crédits : Nicolas Shapiro

Montréal est une ville qui pullule de bons restaurants. Sérieusement, il y ‘en a beaucoup. Certains ouvrent et certains ferment et c’est pourquoi il y a toujours une nouvelle adresse à découvrir. Je suis allée à l’ouverture officielle du Kyozon, un restaurant au centre-ville de Montréal qui, je l’avoue, m’a agréablement surpris. J’étais accompagnée d’une de mes amies qui travaille dans la restauration et qui, pour son grand malheur, a une sévère allergie aux fruits de mer. Devinez quoi? Le Kyozon est un resto-bar d’inspiration néo-asiatique!

Un service exceptionnel

Bon, vous comprendrez que mon amie était un peu craintive par rapport aux bouchées qu’on lui proposait. Le restaurant a gagné des points d’entrée de jeu en prenant très au sérieux l’allergie de mon amie. Au nombre d’invités qu’il y avait, les serveurs ont pris la peine de vérifier le contenu exact de la bouchée qu’ils proposaient et sont repassés pour l’avertir du contenu et lui en offrir à nouveau. Cela peut sembler anodin mais combien de fois j’ai entendu un(e) serveur(se) répondre de façon évasive et ne pas prendre la peine de se renseigner? Beaucoup trop. Je souligne donc particulièrement l’attention que nous a accordé Mike. Je tiens à préciser aussi que Mike, qui est anglophone, voyant que nous parlions français, à fait l’effort de nous servir dans la langue de notre choix. Je ne reviendrais pas sur le débat des boutiques du centre-ville qui deviennent sporadiquement unilingues. Ce sont de petites attentions qui font plaisir. Bref, le service était excellent et ça mérite d’être souligné. J’en profite aussi pour dire qu’au bar, Alexandre nous a également servi de façon exemplaire. C’est une tâche ardu quand le bar est plein à craquer et que c’est open bar!

Un menu qui se tient

Côté bar, la carte des cocktails est intéressante. On sent la touche asiatique dans chacun d’entre eux. Je pense, entre autres, au Shojo sour qui nous a été servi durant la soirée : l’huile de sésame était un ingrédient surprenant mais bien dosé, il apporte du caractère à ce drink de fille (shojo veut d’ailleurs dire petite fille), à la fois sucré et acidulé.

Côté bouffe, il y a le menu « régulier » et le fameux kaiten. Le kaiten, c’est en fait un tapis roulant sur lequel circule des assiettes de sushis, codés par couleurs pour qu’on puisse en identifier le prix. Les prix oscille entre 2 $ (plat rose) et 7$ (plat bleu). L’utilisation est simple : s’assoier autour du kaiten, prendre le plat de notre choix, le manger et payer selon nombre d’assiettes de couleur consommé. Personnellement, c’est ce qui m’avait le plus excitée et qui, finalement, m’a le moins plu. Pourquoi? Débit de plats un peu saccadé. Je n’ai pu goûter qu’à deux sortes de sushis (qui ne m’ont pas impressionnée) car rien n’arrivait jusqu’à moi. De plus, je n’avais pas le menu pour identifier la variété à ma disposition. L’exercice d’identification s’est fait gustativement.

Par contre, j’ai vraiment apprécié le menu que j’appelle « régulier ». Un truc tout bête (à faire à la maison) que j’adore, c’est les édamames vapeur salées. Ma bouchée préférée fut celle à l’effiloché de porc (voir photo). Délicieux. Le granité au champagne et lychee est très agréable, même pour une fille comme moi, qui ne trippe pas tant granité. La panacotta au fruit de la passion manquait un tout petit peu de fermeté mais au niveau du goût, je l’ai aimé. Croyez-moi, c’est rare! Je ne vais pas vous faire une critique de chaque plat mais, même si j’ai mes préférences, tout m’a semble bien apprêté.

Un magnifique décor

Il faut quand même que je vous dise deux mots sur les lieux. Je trouve le restaurant beau. Il paraît qu’on appelle ça « industriel décontracté ». Moi, je m’en fous. Ce qui compte, c’est que ça me plaît. J’aime le fait qu’il y ait beaucoup de bois un peu vielli, le métal et les discrets clin d’oeil à l’Asie. Disons que le Kyozon s’intègre tout à fait dans son environnement de la rue Crescent.