Culture G.

La grande bellezza (La grande beauté) et Jagten (La chasse)

 

La grande bellezza (2013) Poster      Jagten (2012) Poster

Plus que quelques jours avant la soirée des Oscars, mon Superbowl à moi, ma finale de la coupe Stanley. J’ai vu tous les films des catégories principales, sauf Nebraska et August : Osage County. Ce sera fait avant le 2 mars. Aujourd’hui, je vous entretiens sur deux films dans la catégorie « langue étrangère « (étrangère à l’anglais, faut-il le préciser). J’ai donc eu le plaisir de voir le film danois et le film italien dans les derniers jours. Deux longs métrages ayant chacun la forte présence d’un acteur au premier plan.

La grande bellezza

Là s’arrête toute comparaison possible. La grande beauté se déroule dans la capitale italienne, magnifiquement réalisé par Paolo Sorrentino. Je m’en voudrais de ne pas mentionner la sublime trame musicale de ce film. Toutes les musiques nous accompagnent : dès les premières images où neuf cantatrices nous envoûtent, à la musique du DJ lors des fêtes organisées dans l’appartement luxueux du protagoniste.

Toni Servillo interprète un écrivain (Jep Gambardella) qui a connu un succès en librairie il y a longtemps et qui doit, devrait, aurait dû (?) produire une autre œuvre. Il gaspille sa vie, vide de sens, en compagnie d’amis(es) de son rang, de sa classe, de sa stature et de son portefeuille. Ils ont de l’argent mes amis! Et ils sont pathétiques à regarder le dépenser. Je crois que le film vaut le détour ne serait-ce que pour la réplique cinglante et franche de Gambardella à Stéphania, une connaissance, snobinarde de son état. Il lui dicte une tirade de son cru (sans le nez de Cyrano) et je me demande : cette tirade, serait-ce un effet miroir de tous et chacun présents dans cette pièce?

 

Jagten

La chasse est film danois pour lequel Mads Mikkelsen a obtenu le prix d’interprétation masculine à Cannes en 2012. Mikkelsen interprète Lucas, un professeur de maternelle dans un village où l’on se plait à imaginer les voisins s’entraidant et où l’amitié est une valeur fondamentale. Jusqu’au jour où Lucas est accusé d’agression sexuelle envers Karla, la fille de son meilleur ami.

Suit la descente aux enfers de cet homme introverti qui tente d’obtenir la garde de son fils, de se faire une nouvelle compagne dans cette bourgade. Qui croire? La fillette blessée dans son orgueil ou celle qui revient sur sa parole? L’adulte? Les autres enfants qui en ajoutent alors que la coupe est pleine? Et les parents de ceux-ci, transformés en ennemis de Lucas? Même lorsque l’évidence est prouvée, il est ostracisé. J’étais assise devant l’écran et je parlais au personnage : Déménage! Va-t-en! Jusqu’à la toute dernière minute, ce film est poignant de réalisme. À voir (disponible sur Netflix en passant).

 

Un point commun?

Je vous disais en préambule que les deux films commentés aujourd’hui n’avaient presque rien en commun. Sauf peut-être la formule de Malraux : « Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie ».

 

Ce qu’en disent les critiques :

Fiches des films sur imdb: