Maman et Bébé

La discipline : un mal nécessaire

Crédits : http://jawaidsiddiq.blogspot.ca
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Il y a bien longtemps que je n’ai écrit d’article dans la section maman. Sans vous mentir, je suis débordée et comme les sujets dont j’aimerais vous parler sont ceux qui me touchent le plus, ils sont plus difficiles à écrire. J’aimerais vous parler de la discipline. Ce n’est pas évident à instaurer, on ne comprend pas toutes la même chose quand on en parle entre nous et c’est pourquoi, je crois qu’il serait pertinent de commencer par une définition.

La discipline : définition

J’ai choisi une définition que j’ai trouvé dans le livre intitulé La discipline, un jeu d’enfant des éditions du CHU Ste-Justine. « La discipline, c’est enseigner à un enfant les règles qui ont cours dans la famille, à l’école, dans la société en général. Le but : supprimer les comportements inappropriés et les réorienter ».

La discipline : à quoi ça sert

La discipline est un cadeau qu’on fait à nos enfants. Les limites qu’on leur apprend sont comme les fondations d’une maison, la base de leur éducation. Cependant, imposer des règles et les faire respecter peut être un travail exigeant. Du moins, il l’est pour moi au quotidien. Cela me semblait naturel quand je n’avais que ma fille mais à l’arrivée de mon garçon, mon univers a été chamboulé car ma façon d’enseigner les choses à ma fille ne convenait pas tout à fait à mon garçon.

Il semblerait que 90% des comportements désagréables sont liées à un manque d’attention. Il est donc logique de penser que plus nous passons du temps avec nos enfants, plus nous avons d’occasions d’enrayer les comportements négatifs. Ce n’est pourtant pas si simple.

De la théorie à la pratique

Personnellement, mon objectif premier est de rendre mes enfants autonomes dans toutes les sphères de leur vie. Pour ce faire, mon conjoint et mois avons choisi de maximiser le temps que nous passons avec nos enfants pour les accompagner dans leurs apprentissages, jouer avec eux, les encourager, etc. À priori, tout cela a l’air parfait. Notre famille a fait des sacrifices. Mon conjoint quitte la maison à l’aube. Je m’occupe seule de mes enfants le matin jusqu’à ce que je les dépose à la garderie à 8h. Ils sont à l’âge d’apprendre à manger seul, à s’habiller seul, etc. Parfois, c’est long et je regarde l’aiguille filer sur le cadran de l’horloge en me demandant si je n’arriverai pas trop tard au bureau. Mon conjoint va les chercher à 15h30. Il s’occupe du bain et du dîner (souper si vous préférez). Il gère les crises, la phase du non, etc. alors qu’il n’a qu’une envie, c’est d’aller se coucher. Alors oui, bien que je trouve certains conseils tout à fait vrai, parfois, les choix que j’ai fait font en sorte que leur application n’est pas une tâche facile.

Conseils

Le plus beau conseil que j’ai trouvé est celui que j’ai envie de partager avec vous est le suivant : « Être un modèle en adoptant les comportements que nous souhaitons qu’ils reproduisent ». Je l’aime particulièrement car il est criant de vérité. En parlant de crier, on crie beaucoup quand on est fatigué et impatient. À la maison, on hausse souvent le ton, que ce soit quand je parle à ma famille qui est loin (excitation) ou quand je suis excédée qu’on me pose vingt fois la même question (impatience). Ma fille de 3 ans (ou presque) parle terriblement fort. On s’en aperçoit les jours où nous sommes reposés. Comment le lui reprocher? Nous avons cette attitude et pourtant, nous exigeons d’elle qu’elle s’exprime calmement. Sommes-nous contradictoires? Certainement. Mais c’est là une démonstration des écarts entre la théorie et la pratique. Du moins dans mon cas. Ce que je cherche à souligner, c’est que nous ne sommes pas parfaits. Oui, il y a toujours place à l’amélioration et les conseils, aussi bons soient-ils, sont tout simplement trop nombreux pour qu’on les applique tous. Il faut savoir choisir nos batailles. Celle-là, je n’ai pas l’intention de la mener en raison d’un autre conseil que j’aime beaucoup et que j’applique bien évidemment. Il est tiré de l’ouvrage mentionné plus haut :

« Avant d’intervenir, posez-vous les deux questions suivantes : Est-ce dangereux pour sa sécurité ou celle des autres, pour les objets ou l’entourage ? Cela aura-t-il un effet sur sa vie actuelle ou dans 5,10,15, 20 ans? » Si la réponse à ces questions est négative, laissez faire. Si la réponse est positive, j’espère que vous avez un bon système de punition. Personnellement, j’en utilise deux. Je priorise le moment de réflexion (durée en minutes équivalente à l’âge en année de l’enfant) avec en amont l’explication de la faute et en aval, la demande de pardon ou la réparation du tort causé. Le second, c’est la fessée ( trois tapes sur les fesses).

Un petit dernier pour la route ? La communicatrice en moi ne pouvait s’empêcher de le partager : « Plus nous portons attention aux comportements positifs d’un enfants, mieux il se comporte. Il ne faut donc pas manquer de communiquer à son enfant sa fierté et son appréciation ». Je parle à mes enfants dans un langage intelligible (pas de vroum vroum dans la tuture!). Même quand j’exprime ma fierté, j’utilise de nombreux qualificatifs pour qu’ils développent leur vocabulaire. Les enfants sont intelligents. Ils apprennent bien plus rapidement que les adultes. Cessons de les traiter comme des idiots. J’aime aussi l’idée de voir le verre à moitié plein. Quand nous voyons et remarquons le positif dans notre vie, nous sommes, aux yeux des autres, plus agréables et à nos yeux, de meilleur humeur!